31 janv. 2007

Le livre du mois

L'Horreur sécuritaire. Les Trente Honteuses

Jean-Marc Fédida
Edition Privé
"Le thème de l'insécurité a servi à justifier des législations de plus en plus répressives qui menacent les libertés individuelles, estime l'avocat Jean-Marc Fédida dans cet essai provocant sur les limites de l'Etat de droit. Me Fédida montre comment tous les ministres de l'Intérieur, de Chevènement à Sarkozy, ont poussé la même conception guerrière de l'ordre public, qui fait du délinquant un ennemi et du citoyen un suspect potentiel. Une analyse salutaire, malheureusement ponctuée par des formules à l'emporte-pièce (exemple: «Les nazis en rêvaient, nous l'avons fait», à propos de la biométrie) qui plombent parfois la démonstration".
Gilbert Charles

D'autre part, que signifient les injonctions des États dirigés par les ultra-libéraux, à propos de la sécurité routière, le tabac, la santé en général?..

Tiennent-ils réellement beaucoup à notre santé, ou se cache-t-il derrière cette sollicitude un objectif inavoué?
Que signifie cette intrusion de l'État dans la sphère du privé?
Sommes-nous des enfants, pour ne plus pouvoir décider nous-mêmes de notre vie?

Certains affirment qu'en réalité cette stratégie était déjà celle des faucons ultra-libéraux américains contre les Démocrates, lors de leur arrivée au pouvoir: regardez! Nous on s'occupe de vous, du peuple, alors qu'eux, qui se disent proches du peuple, sont en réalité des nantis, élitistes, et autistes devant votre souffrance.

Se laissera-t-on aussi bercer par cette comptine rusée et cynique?

No comment

Palmarès Festival BD d'Angoulême 2007

Palmarès officiel du 34e Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême

PRIX DU MEILLEUR ALBUM

Non Non Bâ, de Shigeru Mizuki – Cornélius

LES ESSENTIELS
Black Hole, de Charles Burns – Editions Delcourt
Lucille, de Ludovic Debeurme – Editions Futuropolis
Lupus, de Frederik Peeters – Editions Atrabile
Le photographe, de Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre, Frédéric Lemercier – Editions Dupuis
Pourquoi j’ai tué Pierre, de Olivier Ka et Alfred – Editions Delcourt
« Révélation » :
Panier de singe, de Jérôme Mulot et Florent Ruppert - L’Association

PRIX DU PATRIMOINE
Sergent Laterreur, de Touïs et Frydman - L’Association

PRIX DECOUVERTES
Prix jeunesse 7/8 ans

Tigres et nounours, de Mike Bullock et Jack Lawrence – Editions Angle comics / Bamboo

Prix jeunesse 9/12 ans
Seuls Tome 1 - La disparition, de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann – Editions Dupuis

Prix Jeunes talents
• Premier lauréat : Kyung Eun Park
• Deuxième lauréat : Grazia La Padula
• Troisième lauréat : Dominique Mermoux

Prix de la BD scolaire de la Caisse d’Epargne
• Lucrèce Andreae – Lycée François Magendie de Bordeaux (Gironde)
• Catégorie Humour : Juliette Mancini – Lycée Jean-Paul Sartre de Bron (Rhône)
• Catégorie Graphisme : Louis Donnot – Lycée de Lagny sur Marne (Seine & Marne)
• Catégorie Scénario : Luca Oliveri – Lycée Gabriel Fauré d’Annecy (Haute Savoie)

Prix Loisirs éducatifs et BD du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative
• Maison de la culture et des loisirs de la Roche Posay (Vienne)
• Centre de loisirs de Saint Xandre (Charente Maritime)
Tickets Sports Loisirs (Morbihan)
• Centre social et culturel « Les épis » (Meurthe & Moselle)

Prix BD des collégiens de Poitou-Charentes
• Khéti, fils du Nil Tome 1 Au delà des portes, de Dethan et Mazan – Editions Delcourt jeunesse

PRIX DU PUBLIC

Pourquoi j’ai tué Pierre, d’Olivier Ka et Alfred – Editions Delcourt

PRIX FANZINES ET BANDE DESSINEE ALTERNATIVE
Canicola, fanzine italien de Bologne

LES PRIX PARTENAIRES
Grand prix RTL de la bande dessinée

Henri Désiré Landru de Christophe Chabouté - Editions Vents d’Ouest

Prix ''René Goscinny''
Lucille de Ludovic Debeurme – Editionss Futuropolis

Prix ''Décoincer la bulle'' des centres E.Leclerc et Bodoï
• Christophe Marchetti pour La Tranchée – Editions Vents d’Ouest

Prix ''Regards sur la ville'' de l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse et le Festivval de la Bande Dessinée Francophone de Québec
• Jean-François Barthelemy et Francis Desharnais

27 janv. 2007

História exemplar


"Entrei.
- Tire o chapéu - disse o Senhor Director.
Tirei o chapéu.
- Sente-se - determinou o Senhor Director.
Sentei-me.
- O que deseja? - investigou o Senhor Director.
Levantei-me, pus o chapéu e dei duas latadas no Senhor Director.
Saí."

Mário Henrique Leiria, in Contos do Gin-Tonic, Editorial Estampa

Festival de la BD d'Angoulême 2007 (Sélection 2007)

AVANT LA PRISON

de Kazuichi Hanawa

Vertige Graphic / Coconino Press

BLACK HOLE

de Charles Burns

Delcourt

CANETOR

de Charlie Schlingo & Michel Pirus

Les Requins Marteaux

CAPUCIN

de Florence Dupré La Tour

Gallimard, coll. Bayou

COMMENT ÇA SE FAIT ?

de Nadja

Cornélius

EN ROUTE POUR SEATTLE

de Peter Bagge

Rackham

FRANK

de Jim Woodring

L’Association

FUN HOME

de Alison Bechdel

Denoël Graphic

GANGES

de Kevin Huizenga

Coconino Press / Vertige Graphic

GEORGES ET LOUIS - PANIQUE AU BOUT DU FIL

de Daniel Goossens

Audie / Fluide Glacial

GYO

de Junji Ito

Tonkam

L’HOMME QUI S’ÉVADA

de Laurent Maffre

Actes Sud

ICE HAVEN

de Daniel Clowes

Daniel Clowes

ILS ONT RETROUVÉ LA VOITURE

de Gipi

Coconino Press / Vertige Graphic

IN THE CLOTHES NAMED FAT

de Moyoco Anno

Kana, coll. Made in

JACARANDA

de Kotobuki Shiriagari

Milan / Kanko

J’AI TUÉ ADOLF HITLER

de Jason

Carabas

KI-ITCHI !!

de Hideki Arai

Delcourt / Akata

KINKY & COSY

de Nix

Le Lombard

LOU

de Julien Neel

Glénat

LUCHADORAS

de Peggy Adam

Atrabile

LUCILLE

de Ludovic Debeurme

Futuropolis

LUPUS

de Frederik Peeters

Atrabile

MAGASIN GÉNÉRAL

de Loisel & Tripp

Casterman

LE MARQUIS D’ANAON

de Fabien Vehlmann & Matthieu Bonhomme

Dargaud

MICHEL

de Pierre Maurel

L’employé du moi

MON FISTON

de Olivier Schrauwen

Éditions de L’An 2

NON NON BÂ

de Shigeru Mizuki

Cornélius

LA NOUVELLE FRONTIÈRE

de Darwyn Cooke

Panini Comics

L’OEIL PRIVÉ

de Blexbolex

Les Requins Marteaux

ORAGE ET DÉSESPOIR

de Lucie Durbiano

Gallimard, coll. Bayou

PANIER DE SINGE

de Jerôme Mulot & Florent Ruppert

L’Association

PASCAL BRUTAL

de Riad Sattouf

Fluide Glacial

LES PASSE-MURAILLES

de Stéphane Oiry et Jean-Luc Cornette

Les Humanoïdes Associés

LA PERDIDA

de Jessica Abel

Delcourt

LE PHOTOGRAPHE

de Emmanuel Guibert - Didier Lefèvre - Frédéric Lemercier

Dupuis / Aire Libre

POURQUOI J’AI TUÉ PIERRE

de Olivier Ka & Alfred

Delcourt

LE SANG DES VOYOUS

de Loustal & Paringaux

Casterman

SORCIÈRES

de Daisuké Igarashi

Casterman / Sakka

UNIVERSAL WAR ONE (UW1)

de Denis Bajram

Soleil Productions

LA VOLUPTÉ

de Blutch

Futuropolis

WIMBLEDON GREEN

de Seth

Le Seuil

WIZZ ET BUZZ

de Winshluss & Cizo

Delcourt, coll. Shampooing

ZIPANG

de Kaiji Kawaguchi

Dargaud / Kana

Festival de la BD d'Angoulême 2007

Le president du jury vient tout juste de terminer les 24 heures de la bande dessinée. Il raconte.

Vous venez de réaliser avec 23 autres auteurs une bande dessinée de 24 pages en 24 heures. Une sacrée gageure…
Oui, c’est épuisant, mais très stimulant. Parce que ce n’est pas une compétition avec un prix à la clé, mais un défi qu’on se lance à soi-même. Et j’aime bien les defis. Je suis un mutant et je ne contrôle pas mes désirs…

Qui a eu l’idée de cette performance ?
C’est un concept de Scott McCloud, l’auteur américain de la bande dessinée L’Art invisible, et je m’en suis inspiré

Comment, où et dans quelles conditions s’est déroulée cette performance ?
D’abord, il y avait un thème imposé : la première case devait être une boule de neige et la dernière aussi. Nous avons travaillé dans une très bonne ambiance, du mardi 23 à 15 heures au mercredi 24 à 15 heures, à la Maison des auteurs. On a beaucoup rigolé par moments, à d’autres, c’était très studieux.

Est-ce que tous les participants ont relevé le défi ? Certains ont un dessin très fouillé alors que d’autres sont beaucoup plus “jetés”…
Le dernier a terminé 50 secondes avant la fin ! Cela dit, tous les auteurs présents travaillent la bande dessinée comme une écriture. Certains ont un dessin plus léché, utilisent la couleur, d’autres pas… Mais chacun a travaillé à son rythme. En ce qui me concerne, j’ai pu dormir pendant sept heures.

Allez-vous éditer ces bandes dessinées ?
Je ne sais pas, je ne les ai pas encore toutes vues. Mais si elles constituent une ensemble cohérent, pourquoi pas ?

24 auteurs, 24 planches ... en 24h !

© FIBD / Lewis Trondheim

24 auteurs, 24 planches ... en 24h !

in www.bdangouleme.com

Mort de l'Abbé Pierre


Toutes les chaînes de TV françaises ont diffusé les messages de condoléances et les hommages rendus à l'Abbé Pierre par les personnalités politiques de droite ou de gauche.
On les a vus puer et suinter l'hypocrisie à mille lieues à la ronde. Du vivant de l'Abbé, personne n'a rien fait pour les pauvres, les sans-abris dont tout le monde se contrefout, à moins qu'il n'y ait un enjeu électoral. Et puis tout d'un coup, les hommages pleuvent de façon très opportuniste, parce qu'Henri Grouès, alias l'Abbé Pierre vient de décéder.
N'oublions pas que si l'abbé mérite, à juste titre, un hommage , car il a toujours défendu les sans-droits, les exclus, ce n'était pas un révolutionnaire voulant changer le monde. Au contraire, il a toujours été la bonne conscience de la droite française, et des riches, qui préfèrent la charité à la justice sociale. En effet, l'abbé leur permettait en plus, de réaliser de bonnes actions pour LEURS pauvres...

24 janv. 2007

Globalização do crime

Estou arrasado e triste... A casa dos meus pais - que também é a casa familiar - no interior algarvio, foi assaltada pela quarta vez. Até aqui, era uma quadrilha portuguesa que recrutava localmente drogados e gente pronta para tudo para fazer o trabalho, que actuava naquela zona.
Agora foram apanhados 3 romenos pela GNR (outros 2 fugiram). Será gente mafiosa, pobres sem tusto, nem trabalho?
Dessa maneira, o Algarve é realmente o tal "Far-west", como lhe chamam alguns lisboetas ou tripeiros?
Onde está a autoridade para defender os cidadãos e os seus bens?
Talvez esteja a proteger Vale de Lobo ou a Quinta do Lago... Pois a quem interessa os emigrantes portugueses a viver no estrangeiro, e somos-nós cidadãos em Portugal?
É a globalização do crime. O que me leva a pensar e dizer, que mesmo sendo visceralmente de esquerda, e contra a Europa fortaleza, não se pode ser angélico... Um país não pode acolher indiscriminadamente "toda a miséria do mundo" de qualquer maneira sem controle, sobretudo quando o nosso país já tem tantos problemas a resolver (desemprego, miséria, educação, saúde...) e que os serviços do Estado estão cada vez mais desfalcados pelo próprio governo "de esquerda". Até na segurança pública há falta de meios neste país!
Uma náusea profunda sobe-me à boca...
Será por razões destas, meu povo esquizofrénico, que escolheste o Salazar entre as 10 maiores figuras portuguesas de sempre?

20 janv. 2007

Alte na roda do tempo

Isabel Raposo, natural de Lisboa, é arquitecta pela ESBAL (1976) e urbanista pelo Institut d'Urbanisme de Paris (1986). Trabalhou em Maputo, na Direcção Nacional de Habitação/Instituto de Planeamento Físico. Realizou diversas pesquisas sobre as tipologias sócio-espaciais e a transformação do habitat rural, em Portugal e em Moçambique. Co-publicou, em 1994, Maisons de rêve au Portugal, recentemente editado em português (Edições Salamandra) e prepara uma publicação sobre Manica (Moçambique). Tem participado, desde 1975, em diferentes acções de reabilitação urbana em Lisboa (SAAL), Lamego, Castelo Bom e Alte.

Alte na roda do tempo é um ensaio monográfico sobre uma freguesia do interior algarvio, que se estende da serra ao barrocal. O tema central, a salvaguarda do património construído antigo da aldeia-sede, é aqui abordado numa perspectiva de desenvolvimento local, assente numa diversificação integrada da actividade económica. A história, subjacente a toda a pesquisa, permitiu identificar uma tipologia habitacional significativa da organização social.
As aceleradas transformações sociais e económicas, em curso, determinam alterações importantes nos tipos de casa; reabilitar as construções antigas supõe, antes de mais, uma mudança das atitudes e das práticas. Fazer de Alte, um centro cultural do interior, surge como uma ideia forte capaz de congregar esforços conducentes à revalorização do núcleo antigo e à revitalização do lugar.

Isabel Raposo, in Alte na roda do tempo, Março 1995

19 janv. 2007

"Dizem os entendidos..."


"Dizem os entendidos que a aldeia nasceu e cresceu ao longo de uma vereda, de uma azinhaga, termo que vem de uma palavra árabe, as-zinaik, "rua estreita", o que em sentido literal não poderia ter sido naqueles começos, pois uma rua, seja estreita, seja larga, sempre será uma rua, ao passo que uma vereda nunca será mais que um atalho, um desvio para chegar mais depressa aonde se pretende, e em geral sem outro futuro nem desmedidas ambições de distância.
Ignoro em que altura se terá introduzido na região o cultivo extensivo da oliveira, mas não duvido, porque assim o afirmava a tradição pela boca dos velhos, de que por cima dos mais antigos daqueles olivais já teriam passado, pelo menos, dois ou três séculos. Não passarão outros. Hectares e hectares de terra plantados de oliveiras foram impiedosamente rasoirados há alguns anos, cortaram-se centenas de milhares de árvores, extirparam-se do solo profundo, ou ali se deixaram a apodrecer, as velhas raízes que, durante gerações e gerações, haviam dado luz às candeias e sabor ao caldo. Por cada pé de oliveira arrancado, a Comunidade Europeia pagou um prémio aos proprietários das terras, na sua maioria grandes latifundiários, e hoje, em lugar dos misteriosos e vagamente inquietantes olivais do meu tempo de criança e adolescente, em lugar dos troncos retorcidos, cobertos de musgo e líquenes, esburacados de locas onde se acoitam os lagartos, em lugar dos dosséis de ramos carregados de azeitonas negras e de pássaros, o que se nos apresenta aos olhos é um enorme, um monótono, um interminável campo de milho híbrido, todo com a mesma altura, talvez com o mesmo número de folhas nas canoilas, e amanhã talvez com a mesma disposição e o mesmo número de maçarocas, e cada maçaroca talvez com o mesmo número de bagos. Não estou a queixar-me, não estou a chorar a perda de algo que nem sequer me pertencia, estou só a tentar explicar que esta paisagem não é a minha, que não foi neste sítio que nasci, que não me criei aqui. Já sabemos que o milho é um cereal de primeira necessidade, para muita gente ainda mais que o azeite, e eu próprio, nos meus tempos de rapaz, nos verdes anos da primeira adolescência, andei pelos milharais de então, depois de terminada a apanha pelos trabalhadores, com uma sacola de pano pendurada ao pescoço, a rabiscar as maçarocas que tivessem passado em claro. Confesso, no entanto, que experimento agora algo assim como uma satisfação maliciosa, uma desforra que não procurei nem quis, mas que veio ao meu encontro, quando ouço dizer à gente da aldeia que foi um erro, um disparate dos maiores, terem-se arrancado os velhos olivais. Também inutilmente se chorará o azeite derramado. Contam-me agora que se está voltando a plantar oliveiras, mas daquelas que, por muitos anos que vivam, serão sempre pequenas. Crescem mais depressa e as azeitonas colhem-se mais facilmente. O que não sei é onde se irão meter os lagartos."

José Saramago, in As Pequenas memórias, Editorial Caminho, SA, Lisboa - 2006