Un lieu de résistance à la marchandisation du monde et d'immenses saudades de l'Algarve
31 déc. 2009
Cela se passe en France en 2009
"Mort d'un SDF : le procureur décrit une scène "ahurissante"
Le procureur de la République de Lyon a visionné les images qui ont suivi l'interpellation d'un SDF, qui essayait de voler des bières dans un hypermarché.
Quatre jours après la mort d'un SDF, suite à son arrestation par des vigiles, alors qu'il tentait de voler des bières dans l'hypermarché Carrefour de Lyon-Part-Dieu, on en sait un peu plus sur les circonstances du drame. Le procureur de la République de Lyon, qui a pu visionner les images de la vidéosurveillance du magasin, décrit la scène dans Le Parisien. Il accable les vigiles et parle d'une arrestation trop musclée.
"Sur les images on voit qu'il y a eu des échanges verbaux de la provocation", lors de l'intervention, raconte-t-il. Puis, "un vigile se lève, et le jeune (SDF) se prend un coup de poing dans le visage. Il commence à se rebiffer. C'est à partir de là que les quatre agents lui sautent dessus" poursuit le procureur, dans Le Parisien. "On les voit le coucher littéralement sur la table. (...) Ils étaient tous les quatre sur lui, c'était tout simplement ahurissant".
Le SDF "pas plus agité que cela"
Pour l'avocat des vigiles, toujours cités par Le Parisien, cette scène n'a rien de répréhensible. "Il s'agit de la procédure habituelle, ils n'ont fait que respecter le protocole", note-t-il. La caméra de surveillance du local confirme qu'"il n'y a pas eu de violences exercées" sur le jeune homme, avait-il par ailleurs assuré mercredi à TF1 News. "C'est vrai, l'interpellation a été musclée, mais ce jeune homme était très agité et très alcoolisé", poursuit l'avocat dans Le Parisien.
Pourtant, le parquet semble remettre en cause la version de la défense : "Sur les images, le SDF n'a pas l'air plus agité que cela", estime le procureur dans Le Parisien. "Et même s'il était ivre, cela n'explique pas qu'il soit décédé de cette façon", poursuit-il. La victime a finalement succombé à une "asphyxie mécanique", c'est-à-dire que sa cage thoracique a été comprimée, a confirmé l'autopsie. Les quatre vigiles doivent être déférés dans la journée de jeudi."
Vous pensiez que cette scène se passait dans une dictature sanglante qui bafoue ouvertement les droits de l'homme où la loi du far-west prévaut, style Afghanistan, Iran, Chine, Russie de Poutine, Corée du Nord ou dans certains pays africains?
Que nenni mes amis, c'est en France, au XXIème siècle que cela se passe...
Bonne année!...
28 déc. 2009
Les consommateurs au coeur des enjeux de Copenhague
Le constat du réchauffement climatique et de ses effets est partagé par l’ensemble des scientifiques et de la classe politique. Les effets qui en résulteront, affecteront directement l’accès aux biens essentiels pour les consommateurs dans un avenir proche. Seront concernées l’énergie, l’eau, la nourriture, la sécurité des personnes et des biens, etc...
La situation impose sans attendre des actions coordonnées de l’ensemble des acteurs socio-économiques (professionnels, salariés, consommateurs) et des Etats pour garantir aux consommateurs un droit d’accès aux biens essentiels dans le cadre d’un développement économique durable.
Si le rôle des consommateurs est ici central, il restera largement conditionné aux politiques qui seront mises en place pour l’encourager.
Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité de l'eau et de l'air, à la santé, à la sécurité alimentaire, aux consommations d'énergies, aux placements éthiques, aux modes de développement, aux solidarités locales et internationales. Les bases existent donc pour qu’une consommation responsable se généralise.
Cependant, sans minimiser la responsabilité individuelle et collective des consommateurs et usagers, n’oublions pas qu’ils achètent ce qu’on leur vend, et ce que la publicité et le marketing leur vantent.
Il n’y aura pas de changements majeurs de modes de vie et de consommation, acceptés et portés par le plus grand nombre, sans changement en même temps de modes de production et de distribution. Vouloir faire évoluer les modes de consommation sans tenir compte de cette réalité serait une lourde erreur.
L’éducation au développement durable doit viser en tout premier lieu ceux qui conçoivent, produisent, distribuent, promeuvent les produits et les services. Les créateurs, communicants, publicitaires jouent aussi un rôle considérable, et une responsabilité directe.
Enfin, une majorité de ménages n’est pas en situation de pouvoir agir, pour des raisons économiques, sociales, culturelles, et un nombre croissant d’entre eux ont de plus en plus difficilement accès aux services essentiels.
Ne pas prendre en compte ces réalités, pratiquer une politique du « signal prix » produiraient de nouvelles inégalités ; le remède risque d’être pire que le mal.
Pour l’ensemble de ces raisons la CLCV demande :
- que la politique visant en encourager les modes de consommation vise en parallèle l’évolution des modes de production et de commercialisation ; -que l’éco-conception devienne la règle au niveau de la production et en amont au niveau de la recherche ;
- une réforme de la fiscalité encourageant les modes production et de consommation les plus vertueux et taxant les pollueurs ou toute production de biens et services causant des nuisances environnementales et sanitaires, avec un rééquilibrage entre fiscalité indirecte et directe ;
- de créer les conditions permettant aux consommateurs les plus modestes d’évoluer dans leur consommation. Une politique uniquement basée sur le signal prix est inacceptable ;
- d’offrir aux consommateurs les clefs pour choisir, ce qui implique une stricte réglementation des signes de qualité, des allégations santé et un contrôles des arguments environnementaux et sanitaires des publicités.
- Informant et aidant les consommateurs à comprendre et à agir au quotidien contre le réchauffement climatique. Elle a aussi une obligation face à l’immensité des informations sur ce thème d’aider les consommateurs à accéder aux bonnes informations ;
- Agissant ensemble et en partageant les informations, les campagnes d’information à succès, etc., entre organisations au plan international pour être plus efficaces ; - Se battant aux côtés des consommateurs les plus faibles et les plus fragiles face aux conséquences du réchauffement climatique ;
- Menant des missions d’éducation auprès des consommateurs, leur faisant prendre conscience qu’ensemble ils peuvent être des acteurs majeurs pour lutter contre les conséquences du réchauffement climatique ;
- Se mobilisant contre l’instrumentalisation des arguments environnementaux.
Contact : Alain Chosson : 06 33 41 76 11 Stéphane Bernhard : 01 56 54 32 36 /06 77 06 26 55
In www.clcv.org
Esquerda.Net - O legado de 1989 nos dois hemisférios
Esquerda.Net - O legado de 1989 nos dois hemisférios
O contraste entre a libertação dos satélites da União Soviética e o esmagamento da esperança nos estados clientes dos EUA é impressionante e instrutivo – ainda mais quando ampliamos a perspectiva.
Por Noam Chomsky
Novembro marcou o aniversário de grandes eventos em 1989: «o maior ano da história do mundo desde 1945», como o historiador britânico Timothy Garton Ash o descreve.
Naquele ano, «tudo mudou», escreve Garton Ash. As reformas de Mikhail Gorbachev na Rússia e a sua «impressionante renúncia do uso da força» levaram à queda do Muro de Berlim, em 9 de Novembro – e à libertação da Europa Oriental da tirania russa. Os elogios são merecidos, os eventos, memoráveis. Mas perspectivas alternativas podem ser reveladoras.
A chanceler alemã, Angela Merkel, forneceu – sem querer – uma tal perspectiva, quando apelou a todos nós para «usar este dom inestimável da liberdade para ultrapassar os muros do nosso tempo». Uma forma de seguir o seu bom conselho seria desmantelar o muro maciço, superando o muro de Berlim em escala e comprimento, que serpenteia actualmente através do território da Palestina, em violação do direito internacional.
O “muro de anexação”, como deveria ser chamado, é justificado em termos de “segurança” – a racionalização por defeito para muitas das acções do Estado. Se a segurança fosse a preocupação, o muro teria sido construído ao longo da fronteira e tornado inexpugnável. O propósito desta monstruosidade, construído com o apoio dos EUA e a cumplicidade europeia, é permitir que Israel se aposse de valiosa terra palestiniana e dos principais recursos hídricos da região, negando assim qualquer existência nacional viável à população autóctone da antiga Palestina.
Outra perspectiva sobre 1989 vem de Thomas Carothers, um académico que trabalhou em programas de “reforço da democracia” na administração do antigo presidente Ronald Reagan. Depois de rever o registo, Carothers concluiu que todos os líderes dos EUA foram «esquizofrénicos» – apoiando a democracia quando se conforma aos objectivos estratégicos e económicos dos EUA, como nos satélites soviéticos, mas não nos estados clientes dos EUA.
Esta perspectiva é dramaticamente confirmada pela recente comemoração dos acontecimentos de Novembro de 1989. A queda do muro de Berlim foi comemorada com razão, mas houve pouca atenção ao que aconteceu uma semana mais tarde: em 16 de Novembro, em El Salvador, o assassinato de seis importantes intelectuais latino-americanos, padres jesuítas, juntamente com a sua cozinheira e sua filha, pelo batalhão de elite Atlacatl, armado pelos EUA, fresco do treino renovado na Escola de Guerra Especial JFK, em Fort Bragg, Carolina do Norte.
O batalhão e seus esbirros já tinham compilado um registoo sangrento ao longo da terrível década que começou em 1980 em El Salvador com o assassinato, praticamente às mesmas mãos, de Dom Oscar Romero, conhecido como “a voz dos sem voz”. Durante a década da “guerra contra o terrorismo” declarada pelo governo Reagan, o horror foi semelhante em toda a América Central.
O reinado de tortura, assassinato e destruição na região deixou centenas de milhares de mortos. O contraste entre a libertação dos satélites da União Soviética e o esmagamento da esperança nos estados clientes dos EUA é impressionante e instrutivo – ainda mais quando ampliamos a perspectiva.
O assassinato dos intelectuais jesuítas trouxe praticamente o fim à “teologia da libertação”, o renascimento do cristianismo que tinha as suas raízes modernas nas iniciativas do Papa João XXIII e do Vaticano II, que ele inaugurou em 1962. O Vaticano II «deu início a uma nova era na história da Igreja Católica», escreveu o teólogo Hans Kung. Os bispos latino-americanos adoptaram a «opção preferencial pelos pobres». Assim, os bispos renovaram o pacifismo radical do Evangelho que tinha sido posto de lado quando o imperador Constantino estabeleceu o cristianismo como a religião do Império Romano – «uma revolução» que, em menos de um século, transformou «a igreja perseguida numa «Igreja perseguidora», de acordo com Kung.
No renascimento pós-Vaticano II, os sacerdotes latino-americanos, freiras e leigos levaram a mensagem do Evangelho aos pobres e perseguidos, reuniram-nos em comunidades, e encorajaram-nos a tomar o destino nas suas próprias mãos. A reacção a essa heresia foi a repressão violenta. No decurso do terror e do massacre, os praticantes da Teologia da Libertação foram o alvo principal. Entre eles estão os seis mártires da Igreja, cuja execução há 20 anos é agora comemorada com um silêncio retumbante, praticamente não quebrado.
No mês passado, em Berlim, os três presidentes mais envolvidos na queda do Muro – George H. W. Bush, Mikhail Gorbachev e Helmut Kohl – discutiram quem merece crédito.
«Eu sei agora como o céu nos ajudou», disse Kohl. George H. W. Bush elogiou o povo da Alemanha Oriental, que «por muito tempo foi privado dos seus direitos dados por Deus». Gorbachev sugeriu que os Estados Unidos precisam da sua própria Perestroika.
Não existem dúvidas sobre a responsabilidade pela demolição da tentativa de reavivar a igreja do Evangelho na América Latina durante a década de 1980. A Escola das Américas (desde então renomeada Instituto do Hemisfério Ocidental para Cooperação de Segurança) em Fort Benning, na Geórgia, que treina oficiais latino-americanos, anuncia orgulhosamente que o Exército dos EUA ajudou a «derrotar a teologia da libertação» – assistida, com certeza, pelo Vaticano, utilizando a mão suave da expulsão e da supressão.
A sinistra campanha para reverter a heresia posta em movimento pelo Concílio Vaticano II recebeu uma incomparável expressão literária na parábola do Grande Inquisidor em Os Irmãos Karamazov de Dostoievski.
Nessa história, situada em Sevilha no «momento mais terrível da Inquisição», Jesus Cristo aparece subitamente nas ruas, «de mansinho, sem ser observado, e contudo, por estranho que pareça, toda a gente o reconheceu» e foi «irresistivelmente atraída para ele».
O Grande Inquisidor «ordena aos guardas: Prendam-No e levem-No» para a prisão. Lá, ele acusa Cristo de vir «prejudicar-nos» na grande obra de destruir as ideias subversivas de liberdade e comunidade. Nós não Te seguimos, o Inquisidor admoesta Jesus, mas sim a Roma e à «espada de César». Procuramos ser os únicos governantes da Terra para que possamos ensinar à «fraca e vil» multidão que «só será livre quando renunciar à sua liberdade para nós e se submeter a nós». Então, eles serão tímidos e assustados e felizes.
Assim, amanhã, diz o inquisidor: «Devo queimar-Te». Por fim, no entanto, o Inquisidor abranda e liberta-«O nos becos escuros da cidade».
Os alunos da Escola das Américas não praticaram tal misericórdia.
3 de Dezembro de 2009
Fonte: In These TimesArtigo traduzido por Infoalternativa.org.
19 déc. 2009
La Bande Passante
présente
sur le travail et les luttes sociales
Penser le travail, Une urgence politique - Dejours
envoyé par labandepassante. - L'info internationale vidéo.
Réalisés par Thomas Lacoste
Avec Etienne Balibar, Robert Castel, Patrice de Charette,
Christophe Dejours, Charles Piaget et Renaud Van Ruymbeke
Visionnez les entretiens et soutenez l’initiative sur http://www.labandepassante.org/travail-et-luttes.php
La valeur travail : on se souvient que lors de la dernière campagne présidentielle, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy n’avaient de cesse de s’y référer. Elu président, Sarkozy ne parle désormais plus du travail, dans un contexte pourtant marqué par la crise financière et ses effets délétères sur l’emploi : licenciements massifs, mobilité forcée, etc.
Les entretiens réunis par La Bande Passante reviennent sur ce qui est bien « la » question sociale, aujourd'hui comme hier : le travail. Cette série d'entretiens croise les regards du philosophe, du sociologue, du psychologue, du juriste, du syndicaliste sur la centralité du travail, la souffrance qu'elle génère aussi (Christophe Dejours), l'installation d'une partie croissante des travailleurs dans le précariat (Robert Castel), les mobilisations passées autour du travail (Etienne Balibar sur 68, Charles Piaget sur LIP) qui permettent aussi de penser les révoltes présentes, les tentatives du pouvoir pour corseter l'action des juges en matière de droit du travail (Patrice de Charette) ou de lutte contre la corruption financière (Renaud Van Ruymbeke).
Une pédagogie du travail, des films d'intervention aussi.
Penser le travail, une urgence politique - Christophe Dejours
(45'28, DVD, LBP/Mouvements, 2007, 12€, incluant La centralité du travail 10'22)
La société du précariat - Robert Castel
(27'21, DVD, LBP/Mouvements, 2007, 12€, incluant La question sociale 17'14)
L'ébranlement 68 - Vers une universalité émancipatrice - Etienne Balibar
(63'26, DVD, LBP, 2009, 12€, incluant Le surgissement du Syndicat de la magistrature 9'22)
LIP, une école de la lutte à l'usage des jeunes générations - Charles Piaget
(131', DVD, LBP, 2009, 12€)
Le droit du travail en France - Un rapport de force - Patrice de Charette
(27'50, DVD, LBP, 2009, 12€, incluant L'Affaire de Charrette par lui-même 9')
Corruption et criminalité économique et financière - Un juge face aux puissants - Renaud Van Ruymbeke
(42', DVD, LBP, 2009, 12€, incluant Le Syndicat de la magistrature et la corruption financière 4')
Soutenez et achetez les DVD 12 € (frais de port inclus) par paiement en ligne sur le site http://www.labandepassante.org/lbp_dvdlist.php ou par chèque à l’ordre de L’Autre association, 3, rue des Petites Ecuries, F-75010 Paris.
Faites circuler
Nous vous invitons à faire connaître, circuler et projeter les films de La Bande Passante. Ces films peuvent être repris sur les sites, blog, etc. Nous vous demandons cependant une seule mention obligatoire :
"Pour soutenir cette initiative et les prochains films, vous pouvez acheter les DVD 12€ (frais de port inclus) par paiement en ligne sur le site http://www.labandepassante.org/lbp_dvdlist.php ou par chèque à l’ordre de L’Autre association, 3 rue des Petites Ecuries, F-75010 Paris. Merci de nous informer de toutes initiatives publiques afin que nous relayons l'information sur nos différents sites."
Pour toute demande d'information : info@labandepassante.org
Retrouvez l'ensemble de nos films
http://www.labandepassante.org et http://www.lautrecampagne.org/filmographieTL.php
N'hésitez pas à diffuser largement ce message
La Bande Passante
www.labandepassante.org
Le Passant Ordinaire
Editions du Passant
www.passant-ordinaire.com
L'Autre Campagne
www.lautrecampagne.org
16 déc. 2009
Citroën
A la porte des maisons closes
C'est une petite lueur qui luit...
Mais sur Paris endormi, une grande
lumière s'étale:
Une grande lumière grimpe sur la tour,
Une lumière toute crue.
C'est la lanterne du bordel capitaliste,
Avec le nom du tôlier qui brille dans la nuit.
Citroën! Citroën!
C'est le nom d'un petit homme,
Un petit homme avec des chiffres dans la tête,
Un petit homme avec un sale regard derrière son lorgnon,
Un petit homme qui ne connaît qu'une seule chanson,
Toujours la même.
Bénéfices nets...Millions...Millions...
Une chanson avec des chiffres qui tournent en rond,
500 voitures, 600 voitures par jour.
Trottinettes, caravanes, expéditions, auto-chenilles, camions...
Bénéfices nets...
Millions...Millions...Citron...Citron
Et le voilà qui se promène à Deauville,
Le voilà à Cannes qui sort du Casino
Le voilà à Nice qui fait le beau
Sur la promenade des Anglais avec un petit veston clair,
Beau temps aujourd'hui! Le voilà qui se promène qui prend l'air,
Il prend l'air des ouvriers, il leur prend l'air, le temps, la vie
Et quand il y en a un qui crache ses poumons dans l'atelier,
Ses poumons abîmés par le sable et les acides, il lui refuse
Une bouteille de lait. Qu'est-ce que ça peut bien lui foutre,
Une bouteille de lait?
Il n'est pas laitier...Il est Citroën.
Il a son nom sur la tour, il a des colonels sous ses ordres.
Des colonels gratte-papier, garde-chiourme, espions.
Des journalistes mangent dans sa main.
Le préfet de police rampe sous son paillasson.
Citron?... Citron?...Millions...Millions...
Et si le chiffre d'affaires vient à baisser, pour que malgré tout
Les bénéfices ne diminuent pas, il suffit d'augmenter la cadence
et de
Baisser les salaires des ouvriers
Baisser les salaires
Mais ceux qu'on a longtemps tondus en caniches,
Ceux-là gardent encore une mâchoire de loup
Pour mordre, pour se défendre, pour attaquer,
Pour faire la grève...
La grève...
Vive la grève!
Jacques Prévert, 1933
Charters pour Kaboul
Le "pays des Droits de l'homme" affrète maintenant de façon régulière - conjointement avec la Grande-Bretagne - des charters d'afghans en situation irrégulière vers le pays en guerre qui est le leur. D'un autre côté, ces deux pays envoient leurs troupes en Afghanistan pour y "préparer la paix" car le pays n'est pas sécurisé. Serait-ce une nouvelle sorte de schizophrénie ou le cynisme poussé à l'extrême?
Un député de l'UMP dit même qu'il " voit de jeunes afghans s'engager aux côtés des troupes françaises et qu'il préfère leur courage à la lâcheté de ceux qui fuient". Autrement dit ceux qui fuient la guerre sont des lâches!
Quelle leçon de démocratie et de fraternité de la part de la France!...
12 déc. 2009
Um poema de Ary Dos Santos
Nesta época natalicia é costume fazerse presentes; aqui vai a minha prenda para cada leitor da Alfarrobeira. Foi "roubado" do excelente blogue http://canhotices.blogspot.com
"Tu que dormes a noite na calçada de relento
Numa cama de chuva com lençóis feitos de vento
Tu que tens o Natal da solidão, do sofrimento
És meu irmão amigo
És meu irmão
E tu que dormes só no pesadelo do ciúme
Numa cama de raiva com lençóis feitos de lume
E sofres o Natal da solidão sem um queixume
És meu irmão amigo
És meu irmão
Natal é em Dezembro
Mas em Maio pode ser
Natal é em Setembro
É quando um homem quiser
Natal é quando nasce uma vida a amanhecer
Natal é sempre o fruto que há no ventre da Mulher
Tu que inventas ternura e brinquedos para dar
Tu que inventas bonecas e combóios de luar
E mentes ao teu filho por não os poderes comprar
És meu irmão amigo
És meu irmão
E tu que vês na montra a tua fome que eu não sei
Fatias de tristeza em cada alegre bolo-rei
Pões um sabor amargo em cada doce que eu comprei
És meu irmão amigo
És meu irmão
Natal é em Dezembro
Mas em Maio pode ser
Natal é em Setembro
É quando um Homem quiser
Natal é quando nasce uma vida a amanhecer
Natal é sempre o fruto que há no ventre da Mulher"
Ary dos Santos
Être français, selon Eric Cantona
Cantona: être français, c'est d'abord être "révolutionnaire"
(AFP) – Il y a 4 jours
PARIS — L'ancien attaquant international Eric Cantona a estimé mardi qu'être français ce n'est pas "chanter la Marseillaise" ou "lire la Lettre de Guy Môquet", mais d'abord être "révolutionnaire" face à un "système" qui contraint notamment des gens à vivre "dans la rue".
"Etre français est-ce que c'est devoir parler français, chanter la Marseillaise, lire la lettre de Guy Môquet? Ca c'est être con!", a-t-il lancé, interrogé sur son sentiment face au débat sur l'identité nationale, lors de la présentation à la presse de son livre de photographies de personnes mal logées réalisé pour la Fondation Abbé Pierre. "Je ne dis pas que chanter la Marseillaise c'est être con, mais bâtir tout ça (l'identité, ndlr) sur ça...", a-t-il précisé.
"Etre français c'est être révolutionnaire, d'abord (...) On ne peut pas accepter tout ce qui se passe", a ajouté ce petit-fils d'immigrés espagnols et italiens, membre du Comité d'Amis et de Parrains de la Fondation.
Les responsables politiques "balancent ce débat avant les élections. Tout le monde en a conscience mais (...) on leur sert la soupe car c'est ce qu'ils veulent", a-t-il dit. "Donc arrêtons d'en parler, et parlons de choses beaucoup plus sérieuses et beaucoup plus graves".
Evoquant son travail de photographe sur des Français privés de logement décent, il a jugé "inacceptable de voir ça dans un pays riche".
"Ce qui m'inquiète", a-t-il poursuivi, "c'est qu'il y a des gens qui voient ces choses et qui s'habituent". "On s'habitue à ce système, à ce qu'il y ait des gens dans la rue, à tout ce qu'on nous balance à la télé, à la manipulation des politiques, à leur bourrage de crâne, à s'abrutir", a-t-il déclaré.
"Il faut se battre contre nous-même, contre nos idées reçues, contre la facilité", et "arrêter de se dire que tout ça fait partie du décor", dit-il.
L'ouvrage, "Elle, lui et les autres", est paru le 3 décembre aux éditions Desclée de Brouwer. Ce recueil de photographies en noir et blanc dépeint les situations d'exclus vivant dans des bidonvilles et des squats à Lyon, des chambres de 4 mètres carrés à Paris ou encore des baraques sous des ponts parisiens. Il montre aussi les centres d'accueil de jour de la Fondation Abbé Pierre.
En prenant ces photos, Eric Cantona a tenté de "ne pas tomber dans le misérabilisme", mais de montrer que "ces gens sont beaux et combatifs".
"Les bénéfices seront reversés intégralement à la Fondation Abbé Pierre", a précisé son délégué général, Patrick Doutreligne.
AFP
Et voilà que je me mets à citer des footballeurs pour parler de problèmes de société, mais bon: parfois certains footballeurs sont plus intelligents et humanistes que des ministres de la République...! Dans quel monde on vit!...