Une pipe pour arrêter de fumer ?
Tollé autour de la dernière campagne antitabac qui assimile fellation et soumission.
Après les photos de poumons goudronnés ou de bébés clope au bec, une nouvelle campagne « choc et dérangeante » vient d’être lancée par l’association Droits des non-fumeurs (DNF), provoquant aussitôt le tollé que les publicitaires appelaient de leurs vœux. Les visuels montrent un ado accroupi devant un adulte qui lui pose la main sur la tête. Avec cette légende : « Fumer c’est être l’esclave du tabac. »
Cette évocation d’une scène de fellation, où la cigarette remplace le sexe, doit permettre, selon DNF, une « prise de conscience » que « fumer n’est pas s’affranchir de l’autorité mais est au contraire un signe de soumission et de naïveté ». Selon son président Gérard Audureau, les campagnes axées sur la santé fonctionnent mal auprès des 12-25 ans, dont 40 % sont fumeurs. « L’aspect sexuel les touche beaucoup plus que la maladie. »
Ces affiches, qui assimilent fellation et soumission, ont aussitôt fait réagir. « À ma connaissance, pratiquer une fellation ne provoque pas de cancer ! » s’agace Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de libération de la femme. « Ça va choquer les adultes sans faire peur aux ados », analyse de son côté l’Office français de prévention du tabagisme. Quant à Familles de France, elle a décidé de saisir l’ARPP, le gendarme de la publicité, pour qu’il interdise cette fumeuse campagne.
Laurent Mouloud
Publié dans l'Huma.
Cette évocation d’une scène de fellation, où la cigarette remplace le sexe, doit permettre, selon DNF, une « prise de conscience » que « fumer n’est pas s’affranchir de l’autorité mais est au contraire un signe de soumission et de naïveté ». Selon son président Gérard Audureau, les campagnes axées sur la santé fonctionnent mal auprès des 12-25 ans, dont 40 % sont fumeurs. « L’aspect sexuel les touche beaucoup plus que la maladie. »
Ces affiches, qui assimilent fellation et soumission, ont aussitôt fait réagir. « À ma connaissance, pratiquer une fellation ne provoque pas de cancer ! » s’agace Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de libération de la femme. « Ça va choquer les adultes sans faire peur aux ados », analyse de son côté l’Office français de prévention du tabagisme. Quant à Familles de France, elle a décidé de saisir l’ARPP, le gendarme de la publicité, pour qu’il interdise cette fumeuse campagne.
Laurent Mouloud
Publié dans l'Huma.