Le president du jury vient tout juste de terminer les 24 heures de la bande dessinée. Il raconte.
Vous venez de réaliser avec 23 autres auteurs une bande dessinée de 24 pages en 24 heures. Une sacrée gageure…
Oui, c’est épuisant, mais très stimulant. Parce que ce n’est pas une compétition avec un prix à la clé, mais un défi qu’on se lance à soi-même. Et j’aime bien les defis. Je suis un mutant et je ne contrôle pas mes désirs…
Qui a eu l’idée de cette performance ?
C’est un concept de Scott McCloud, l’auteur américain de la bande dessinée L’Art invisible, et je m’en suis inspiré
Comment, où et dans quelles conditions s’est déroulée cette performance ?
D’abord, il y avait un thème imposé : la première case devait être une boule de neige et la dernière aussi. Nous avons travaillé dans une très bonne ambiance, du mardi 23 à 15 heures au mercredi 24 à 15 heures, à la Maison des auteurs. On a beaucoup rigolé par moments, à d’autres, c’était très studieux.
Est-ce que tous les participants ont relevé le défi ? Certains ont un dessin très fouillé alors que d’autres sont beaucoup plus “jetés”…
Le dernier a terminé 50 secondes avant la fin ! Cela dit, tous les auteurs présents travaillent la bande dessinée comme une écriture. Certains ont un dessin plus léché, utilisent la couleur, d’autres pas… Mais chacun a travaillé à son rythme. En ce qui me concerne, j’ai pu dormir pendant sept heures.
Allez-vous éditer ces bandes dessinées ?
Je ne sais pas, je ne les ai pas encore toutes vues. Mais si elles constituent une ensemble cohérent, pourquoi pas ?
© FIBD / Lewis Trondheim
24 auteurs, 24 planches ... en 24h !
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